LES LARMES DU COEUR
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LES LARMES DU COEUR

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 LE LIVRE...

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Pascal
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Pascal


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MessageSujet: LE LIVRE...   LE LIVRE... Icon_minitimeJeu 29 Mar - 6:05

Jacques Mesrine, est né le 28 décembre 1936, à Clichy, dans la banlieue nord de Paris. Il était le second enfant d’une famille modeste. Son père, ressemblait étonnamment à Gary Cooper. Sa mère, quand à elle, elle était « bouleversante de sensualité ».
Pierre et Monique, ses parents, s’étaient rencontrés dans l’atelier d’une grande firme de broderie de luxe pour laquelle ils travaillaient tous les deux comme dessinateurs. A la naissance de Jacques, ils emménagèrent dans un deux pièces, cuisine, salle de bain.
Survint alors la guerre. Fait prisonnier, Pierre Mesrine ne devait pas revenir avant six ans. Démunis, pris comme tant d’autres dans l’exode consécutif à la défaite française de juin 1940, Monique et ses deux enfants se mirent à errer à travers la zone libre. Au terme de pénibles expériences, ils s’installèrent dans un village prés de Poitiers, à Château Merle, chez des cousins fermiers. Monique dut regagner rapidement Paris occupé pour y chercher du travail. Durant ce séjour de trois ans à la campagne, Jacques devint un vrai petit paysan. Il exerçait toutes sortes d’activités rurales et notamment les vaches. Il combla sa solitude en se prenant d’affection pour les animaux. Un jour, alors que les Allemands perquisitionnaient dans la ferme de ses cousins, soupçonnant ces derniers de cacher des résistants, le jeune Mesrine, naïvement, apostropha l’un d’entre eux :
-Dis, monsieur, c’est toi qui fais mon papa prisonnier ? Dis, tu veux bien me le rendre ?
L’officier, en guise de réponse, lui caressa les cheveux, le prit sur ses genoux et lui montra des photos de ses propres enfants. Aussitôt, furieuse et tremblante de colère, la cousine de Jacques ordonna à l’enfant de revenir immédiatement et, au soldat affirmant que les Allemands aimaient les enfants, elle répondit sèchement :
-C’est pour çà que vous tuez leurs pères !
Cet incident choqua profondément le petit Jacques qui découvrait pour la première fois, le sentiment de haine. L’enfant allait bientôt être témoin des atrocités de la guerre. Les combats s’étendirent dans la région entre Allemands et Résistants. A la suite d’une embuscade tendue par les Résistants, Jacques assista au pillage de la ferme par une dizaine d’Allemands. Il vit défiler des blessés sanglants et des morts. Parmi eux, des visages familiers, des amis de ses cousins campagnards. Ces visions d’horreur marquèrent le premier contact de Jacques Mesrine avec la mort et pesèrent sur son destin. La cour de la ferme fut également pour le jeune enfant le théâtre d’une scène d’injustice et de haine. Des
maquisards s’acharnèrent, devant ses yeux, sur une femme nue qui portait une croix gammée peinte sur le front. Ils l’injurièrent et la rouèrent de coups. L’un des hommes, encouragé par les rires de ses compagnons, leva la crosse de son fusil et la frappa si violemment, qu’elle ne se releva pas. Mesrine conserva de ce spectacle cruel un souvenir bouleversé. A l’issue de la guerre, Monique vint chercher ses enfants, et la famille Mesrine, enfin réunie, s’installa à Paris.
Jacques, vécut avec émotion le retour de son père. Il reprit le chemin de l’école. Agé de huit ans seulement, il s’adapta difficilement à la discipline scolaire. En ce qui concerne ses relations avec son père, Jacques semblait souffrir d’une carence affective. Quelques séjours à la campagne, en famille, dans un ancien monastère racheté par son père, le rapprochèrent de ses parents. Un dimanche, seul dans la forêt et armé d’une carabine, Jacques tua une mésange. Il ressentit une grande peine : « Je pris son petit corps chaud dans ma main. Une tache rouge se dessina sur ma chair comme pour me marquer de mon crime. Je me mis à sangloter, mes larmes tombaient sur son plumage comme pour l’imprégner de mes regrets et lui redonner vie. Il me fallut dix bonnes minutes pour me calmer. Ma carabine gisait à terre comme un objet de honte. Cette mésange, c’était peut-être ce que j’avais de bon en moi que je venais de tuer ».

A douze ans, en raison de résultats scolaires médiocres, on l’envoya en pension au collège de Juilly, prés de Paris. C’était un des meilleurs collèges de France, tenus par des oratoriens. réfractaire à la vie de pensionnat, plein de ressentiment pour ce qu’il considérait comme un abandon de ses parents, handicapé par le retard scolaire accumulé pendant la guerre, il y devint vite un fauteur de troubles, ce qui lui valut d’être renvoyé de l’établissement au cours de l’année 1951. Son père l’inscrivit alors dans un lycée, mais Jacques, dont les notes s’amélioraient sensiblement, se battait souvent. Il commençait à devenir un dur. Au grand désespoir de ses parents, il manquait régulièrement les cours pour aller au cinéma voir des films de gangsters et des westerns.

En compagnie de son ami Bébert, Jacques fréquentait déjà les mauvais lieux. A l’âge de seize ans, il connut sa première expérience sexuelle avec une prostituée. Elle s’appelait Sarah et devait jouer, quelques temps plus tard, un rôle décisif dans l’orientation criminelle de sa vie. La même année, renvoyé du lycée, il fit une fugue pour retrouver Christiane, son amour de l’été. Il avait conçu le projet de l’emmener sur une île déserte...
L’histoire tourna court, et de retour dans sa famille, il entra alors dans une école technique pour satisfaire ses parents. Très vite, Jacques renoua avec ses anciennes habitudes : Les copains, les filles, les mensonges, les petits vols. Après une ultime exclusion de l’école, son père décida de le faire travailler. Il trouva pour son fils une place dans une grande maison de tissus de luxe à Paris, en qualité de magasinier. Jacques, dépourvu de qualifications, semblait voué à des emplois subalternes. Il acceptait mal cette situation. Au bout d’un an, par solidarité envers deux collègues renvoyés, il donna sa démission à son patron. Malgré les remontrances de son père, ami du patron de l’entreprise, Jacques ne revint pas sur sa décision. Il travailla ensuite dans une société de distribution de journaux d’étudiants. Il vendait à la criée des revues et gagnait davantage d’argent que dans le tissu. C’est à cette époque qu’il rencontra une jeune et jolie Martiniquaise, prénommée Lydia, qu’il épousa peu après. Elle était déjà enceinte mais Mesrine accepta de devenir le père légal de l’enfant d’un autre. En fait, cette union avait été une énorme erreur. En pleine grossesse, Lydia avait convaincu Jacques de l’épouser uniquement pour ne pas contrarier son père. Leurs rapports s’envenimèrent donc très vite. Disputes et réconciliations se succédèrent. Lydia trompait souvent son mari. Jacques, de son côté, prit plusieurs maîtresses de passage. Il se mit à découcher. Paradoxalement, le jeune homme, éprouva un réel soulagement lorsqu’il fut appelé sous les drapeaux, à l’automne 1956, en pleine guerre d’Algérie. Il n’aimait plus sa femme et avait l’intention de demander le divorce. Celui-ci fut prononcé un an plus tard.

Jacques Mesrine attendait beaucoup de son service militaire, même s’il savait qu’il aurait du mal à se plier à la discipline. Affecté à une compagnie du matériel, il décida de suivre un stage pour devenir sous officier. Il fit ensuite une demande d’affectation en Algérie. Son courage et son agressivité naturelle tenaient à s’exprimer sur le terrain. Son commandant de compagnie lui donna raison tout en lui précisant que la guerre n’était pas un jeu. En Algérie, il régnait alors moins un climat de guerre que d’insécurité dû aux attentats terroristes du FLN. Les soldats français se battaient pour conserver cette terre à la France. Leur supériorité militaire sur les rebelles désireux d’indépendance était réelle. Jacques aimait l’entraînement au combat, les marches forcées et le tir aux armes automatiques. Elément d’une unité chargée de transporter du matériel d’un endroit à un autre, Mesrine fut à l’instar de trois de ses copains, volontaire pour appartenir à une unité de combat. Dès lors, dirigé par un commandant juste et droit, il fit l’apprentissage de la peur, des patrouilles, des embuscades. Il se durcissait et éprouvait une certaine indifférence à la violence, au spectacle de la torture et aux exécutions :
« J’appris à ne plus respecter la vie en contemplant de trop prés la mort ».

La mort de soldats de son unité alimenta en lui une haine irréfléchie pour les Arabes. Pourtant, il sut oublier cette haine lors d’un épisode qui devait profondément le marquer lors d’un ratissage, il fit prisonnier un Algérien sous les yeux de son petit enfant qui fondit en larmes. Cette confrontation lui rappela soudainement l’épisode de l’officier Allemand, qu’il avait vécu sous l’Occupation. Aussi les libéra-t-il tous les deux, malgré l’opposition de son sergent. Jacques souhaitait participer à toutes les opérations militaires, moins par patriotisme que par goût de la bagarre. Un jour, interrogé par son commandant sur son éventuelle carrière dans l’armée, il rejeta la proposition en arguant de son indiscipline notoire et évoqua ses propres motivations. L’amour de l’action, l’attrait du danger, le contrôle de la peur et le goût des armes : « J’ai été un mauvais fils pour mes parents, un mauvais élève pour mes professeurs, un mauvais mari pour ma femme ».
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MessageSujet: Re: LE LIVRE...   LE LIVRE... Icon_minitimeJeu 29 Mar - 6:07

Aussi éprouvait-il sans doute, vis-à-vis de son père, une certaine fierté à l’idée d’être un bon soldat, même si une citation ou une médaille militaire ne lui importaient guère. Il entretint son commandant d’unité de ses doutes concernant son retour à la vie civile. Il pressentait des difficultés de réadaptation. La passion de Jacques Mesrine pour les armes à feu et son discours sur le peu d’importance de sa vie et de celle des autres inquiétèrent le commandant. Celui-ci le mit en garde et lui affirma que de telles idées le mèneraient directement en prison. Le 10 avril 1959, Jacques Mesrine rentra en France. Son père, venu le chercher à la gare, ne cacha pas sa joie à la vue des splendides décorations ornant l’uniforme de son fils. Puis il lui offrit quelques semaines de vacances sur la Côte d’Azur et lui trouva un emploi. En juin 1959, Mesrine entra comme représentant dans une maison de dentelles de luxe. Mais Jacques n’aimait ni son travail ni son patron auquel il n’entendait pas se soumettre. Il préférait les courses de chevaux, dans lesquelles il perdait de fortes sommes d’argent. Mesrine quitta rapidement le domicile parental et renonça à son travail. Il aspirait à une autre existence et devenait volontiers agressif. Il partagea alors un studio avec deux amis. Tous trois décidèrent dorénavant de vivre de vol, en cambriolant les appartements des beaux quartiers parisiens.

Jacques Mesrine prenait goût à l’argent facile et à son nouveau train de vie. Dès ses premiers méfaits, Mesrine avait manifesté un sens aigu de la mise en scène et du beau geste, sans doute un crime lui semblait-il imparfait si ne s’y marquait pas, de quelque manière, le mépris dans lequel il tenait sa victime et la police.
En 1960, lors de son premier cambriolage avéré, Mesrine était entré dans un immeuble avec un superbe bouquet de fleurs, pour pouvoir se faire passer pour un livreur en cas de mauvaise rencontre. Le vol accompli, il laissa obligeamment les fleurs, bien en vue. Une autre fois, surpris en pleine action par les propriétaires de l’appartement qu’il cambriolait, il parvint à leur faire croire qu’il était un inspecteur de police venu sur les lieux pour enquêter sur le cambriolage dont ils avaient été victimes, puis s’éclipsa pendant que les pauvres gens erraient dans l’appartement dévasté. Il possédait désormais une superbe voiture, vivait dans un bel appartement, fréquentait les cercles de jeux, mais cachait toujours à ses parents la véritable nature de ses activités. A la suite d’une altercation entre Jacques et le souteneur de Sarah, la prostituée qui l’avait fait devenir (un homme), le proxénète se vengea sur Sarah en la défigurant.
« Jamais je n’avais vu une femme dans cet état. J’ai juré que j’aurais la peau de ce salaud d’Ahmed ! ».

Mesrine commit ainsi son premier meurtre. Il força le proxénète à le suivre et le conduisit jusque dans la propriété familiale de Louviers. Pendant le trajet, il réussit à apaiser sa méfiance en lui disant qu’il était prêt à racheter Sarah. Une fois arrivé, il le larda de coups de couteau et l’enterra dans la forêt. Peu après ce règlement de comptes sanglant, Jacques prit des vacances en Espagne et tomba amoureux d’une belle jeune femme, Soledad. Elle rejoignit Jacques, dont elle ignorait la véritable vie, à Paris et, le 7 juin 1961, lui donna une fille : Sabrina. A cette époque, Mesrine se rendit en Italie pour épauler un ami fidèle, Guido. Celui-ci devait venger la mort de son cousin et avait besoin d’un homme de main pour exécuter son plan. Jacques Mesrine commençait à acquérir une certaine respectabilité dans le milieu.
Mesrine fut arrêté une première fois au volant de la voiture de son père qu’il avait utilisée pour un cambriolage. Les policiers ayant découvert des armes dans le véhicule, Jacques Mesrine fut condamné à un an et demi de prison. Il se jura de tout faire dorénavant pour échapper, coûte que coûte, à la réclusion. Sa vie carcérale à Evreux, à Fresnes puis à Orléans, fut ponctuée par les visites de Soledad et de Sabrina. A sa sortie de prison, il trouva un emploi dans une agence de maquettes d’architecture où il travailla avec enthousiasme. Cette nouvelle vie, placée sous le signe de l’honnêteté, semblait vraiment lui plaire. Des mois passèrent. Au bout de seize mois, le patron de l’agence, contraint de réduire son personnel, dut licencier Jacques. En janvier 1965, Mesrine retrouva un poste de maquettiste mais fut rapidement renvoyé par son nouveau directeur, mis au courant de son passé carcéral. Mesrine éprouva à nouveau un grand sentiment d’injustice. Il en conçut de la révolte et de la haine. Beaucoup de haine...

Il contacta Guido et, au grand désespoir de son épouse Soledad, sa vie rebascula dans la criminalité. Après l’une des aventures les plus rocambolesque de Mesrine, qui s’acheva par son arrestation le 2 décembre 1965, dans la résidence du gouverneur militaire de Majorque, a Palma, où il tentait de dérober un carnet confidentiel. Il déclara aux gardes civils qu’il n’était qu’un simple cambrioleur. Ceux-ci, évidemment, ne le crurent pas et considérèrent que Mesrine était un agent du gouvernement français. Il fut donc envoyé à Madrid pour y être confronté à l’Ambassadeur de France. Nul ne sait ce qui ressortit de l’entretien, toujours est-il que son procès fut expédié à la sauvette afin d’éviter au gouvernement français de se trouver dans une situation embarrassante. Jacques, n’écopa que d’une peine de six mois avec sursis pour cette tentative de vol.
Mesrine resta en Espagne, avec David, un homme dont il avait organisé l’évasion de la prison de l’île pour se livrer à un trafic de faux dollars. Mais juste après avoir franchi la frontière espagnole, Jacques s’aperçut de la duplicité de son associé. Il arrêta la voiture et l’exécuta. De retour à Paris, il fut victime d’une embuscade et échappa miraculheureusement à la mort, puis il gagna les îles Canaries. En association avec d’autres truands, il dirigea un restaurant à Ténériffe. C’est à cette époque-là qu’il se sépara définitivement de Soledad, lassée de ses absences nocturnes et de ses activités malhonnêtes.
Avant Noël 1966, toujours en compagnie de Guido, il attaqua une bijouterie à Genève. Guido repartit avec le butin. Interpellé par la police suisse, Mesrine fut libéré peu après pour absence de preuves. De retour à Paris, il fréquenta assidûment champs de courses et boites de nuit. C’est dans l’une d’entre elles
que Jacques rencontra Jeanne Schneider dite (Janou). Ils s’installèrent ensuite dans une auberge prés de Compiègne avant d’habiter la propriété familiale de Jacques. Un soir, prés de Pigalle, deux proxénètes, qui prétendaient connaître Janou, menacèrent Mesrine. Celui-ci se fit conduire dans sa maison de Louviers ou, grâce à des armes cachées chez lui, il parvint à maîtriser les deux hommes. Il les abattit froidement en pleine campagne et fit disparaître le corps d’une des deux victimes. Il s’agissait, selon lui, d’enterrer le passé de la
femme qu’il aimait.

Novembre 1967, un couple pénètre dans le hall de l’hôtel de la Croix Blanche, à Chamonix. L’homme, grand et bien bâti, affiche un air de totale confiance en soi. Une belle femme brune, l’accompagne. Ils réservent une chambre double pour dix jours. L’homme signe le registre sous le nom de Jean-Jacques Moreau, trente-trois ans, directeur de société à Paris. Le couple souhaite profiter de quelques jours de repos à la montagne, mais deux jours plus tard, alors qu’ils dînent à l’hôtel, ils remarquent un homme qui éveille aussitôt leur intérêt. Incidemment, le serveur à leur côté indique qu’il s’agit d’Albert Setruk, riche industriel tunisien et vieil habitué de l’hôtel qui, selon la rumeur, transporte des millions de francs dans son attaché-case. Dès lors, le couple n’a plus d’yeux que pour celui-ci. Ils obtiennent un précieux renseignement de la part du personnel de l’hôtel : Setruk fréquente tous les soirs le casino...
Effectivement, le soir venu, l’industriel et son secrétaire se rendent au casino. Ils rentrent vers deux heures du matin, un peu ivres. La réceptionniste de nuit, une femme aux cheveux bruns que Setruk ne reconnaît pas, escorte les deux hommes jusqu'à l’ascenseur, expliquant, à leur étonnement, que la clef de leur chambre est restée sur la porte. Lorsqu’ils sortent de l’ascenseur, ils se retrouvent face à un homme braquant un pistolet.
Avec l’aide de la jeune femme brune, celui-ci fouille Setruk et son secrétaire, leur soutirant leurs papiers, quelque sept mille francs et un diamant. Les deux hommes sont ensuite poussés sans aucun ménagement en bas de l’escalier, ligotés, bâillonnés, puis abandonnés derrière le comptoir à côté du véritable réceptionniste de nuit. Les voleurs sectionnent les files du téléphone de l’hôtel, chargent leurs valises dans leur voiture, prennent congé des trois hommes solidement ficelés, puis disparaissent.
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MessageSujet: Re: LE LIVRE...   LE LIVRE... Icon_minitimeJeu 29 Mar - 6:08

Ils s’appelaient Jacques Mesrine et Jeanne Schneider dite « Janou ». Le forfait n’avait guère rapporté d’argent. Dans la mallette de Setruk, Jacques n’avait pas trouvé les millions escomptés. En fait, comme il le dira plus tard, le vol avait été improvisé pour tester le sang-froid de Janou. A la grande satisfaction de Jacques, celle-ci, loin de paniquer, semblait jouir intensément du danger. Mesrine avait enfin trouvé une maîtresse et une complice dotée d’un sang-froid égal au sien. Au cours des semaines qui suivirent le coup de Chamonix, Jacques Mesrine et Jeanne Schneider commirent plusieurs autres vols. Parfois, Jeanne se travestissait en homme. Stimulé par sa présence, Mesrine prenait tous les risques. Ainsi, le 8 décembre 1967, Mesrine, un complice masculin et Jeanne s’attaquèrent à une célèbre maison de haute couture de la rue de Sèze, à Paris. Tout le personnel était parti et madame Coudercy, sa fille et son gendre qui se trouvaient seuls, furent bâillonnés à l’intérieur du magasin. Mesrine passa une partie de la nuit à boire et à se vanter de ses exploits criminels devant ses victimes terrifiées. Finalement, les bandits s’enfuirent avec des bijoux et autres objets précieux d’une valeur totale d’une douzaine de millions de francs...

A Paris et dans toute la France, les policiers avaient peu à peu rassemblé un impressionnant dossier sur les agissements de Mesrine. Il n’était plus seulement un suspect mais un fugitif activement recherché. Après de brefs séjours en Italie, en Espagne, et au Portugal, Mesrine et Jeanne décidèrent de se faire oublier. Au début de 1968, ils s’embarquèrent sur un vol à destination de Montréal.
Jacques Mesrine ne reprit pas ses activités criminelles dès son arrivée au Canada. Il trouva tout d’abord un emploi sur un chantier de construction, puis il se fit engager comme chauffeur. En fait, il souhaitait prendre un nouveau départ et mener une vie normale en compagnie de Janou. Le premier délit commis par Mesrine sur le continent américain fut plus une question d’opportunité et de vengeance que de préméditation, d’appât du gain ou de banditisme pur. Le 7 mars 1969, il était entré ainsi que Jeanne, au service de Georges Deslauriers, un homme âgé, milliardaire et se déplaçant avec des béquilles. Mesrine avait été engagé en tant que cuisinier et chauffeur, alors que Jeanne devenait gouvernante. Le couple logeait dans la maison du gardien, sur le vaste domaine de M.Deslauriers à Saint-Hilaire, dans les faubourgs de Montréal.
A la suite d’une violente querelle ayant opposé Jeanne au jardinier de la maison, les deux français reçurent l’ordre de quitter les lieux. Comme chaque fois qu’il était renvoyé ou exclu, Jacques Mesrine éprouvait une terrible rancoeur. C’est alors que naquit un profond besoin de vengeance. Le couple repartit à Montréal, ou Mesrine mit au point un plan pour kidnapper M.Deslauriers. Il s’adjoignit les services d’un jeune français, Michel Dupont. La nuit de l’enlèvement du milliardaire, Jeanne conduisit Mesrine et son complice à Saint-Hilaire. M.Deslauriers fut jeté dans la voiture et conduit à Montréal. Mesrine avait laissé une note à l’intention du frère de la victime exigeant une rançon de deux cent mille dollars canadiens. Mais le frère ne se présenta pas à l’endroit convenu, les ravisseurs découvrirent que leur captif s’était échappé. Mesrine et Jeanne s’enfuirent tous deux jusqu’au port de Percé, à huit cents kilomètres de là. Michel Dupont fut arrêté à son domicile de Montréal. A Percé, les fuyards louèrent une chambre au motel des Trois Sœurs, ou ils se firent passer pour des touristes belges. Ils se lièrent d’amitié avec la propriétaire, Evelyne le Bouthillier, qui les invita à plusieurs reprises chez elle.
Le 29 juin 1969, selon l’accusation, le 26, selon eux, Mesrine et Jeanne quittèrent le motel et prirent la route du Québec. Le 30 au matin, Evelyne Le Bouthillier fut retrouvée morte, étranglée. Peu après, Mesrine et Jeanne franchissaient la frontière des Etats-Unis à bord d’une voiture de location à destination de Dallas (Texas), ou ils avaient des amis. Sur les indications fournies par Michel Dupont, ils furent arrêtés le 16 juillet 1969 et extradés vers le Canada le 23 pour y répondre de l’enlèvement de M.Deslauriers. A leur arrivée, ils furent également accusés du meurtre d’Evelyne Le Bouthillier. Mesrine, nia avec véhémence cette accusation, se considérant offensé qu’on pût le soupçonner d’avoir tué une femme sans défense. Dans l’attente des procès, Mesrine fut emprisonné à Percé. Aussitôt, il décida de s’évader. Il confectionna d’abord une sorte de couteau à partir de l’anse d’un gobelet en aluminium affûté contre un mur. Le 17 août 1969, il maîtrisa un gardien et l’enferma dans une cellule. Trois gardiens seulement étaient en service le soir. Aussi Mesrine traversa-t-il sans encombre la prison pour rejoindre Jeanne, qui elle-même avait déjà neutralisé sa gardienne. Le couple eut même le temps de dérober de la nourriture avant de s’enfuir en passant par la cour ou se déroulait habituellement la promenade. Une fois hors de prison, ils réalisèrent rapidement que la suite des événements ne leur serait guère favorable. L’unique route praticable traversait d’épaisses forêts et ils ne progressèrent qu’à grande peine sous la pluie battante. Au matin, la police, accompagnée de chiens, se mit en chasse. La partie était jouée et, perdue. Peu après s’ouvrait le procès pour enlèvement. Mesrine et Jeanne plaidèrent coupables et furent condamnés respectivement à dix et cinq années de réclusion. Le procès concernant le meurtre, qui s’ouvrit le 18 janvier 1971, fut plus controversé. Maître Daoust, avocat de la défense, put démontrer l’inconsistance des éléments avancés par les proches de la victime. Des bijoux furent notamment au centre des débats. Les témoins de l’accusation affirmèrent qu’ils appartenaient à la victime depuis quinze ans. Or ces bijoux se révélèrent n’avoir été vendus que trois ans auparavant, à Mesrine lui-même.
Le jury bascula en la faveur des accusés et acquitta Mesrine et Jeanne. Mesrine fut alors ramené dans le bloc de haute sécurité du pénitencier Saint-Vincent-de-Paul à Laval, afin d’y purger la peine infligée pour l’enlèvement. Cet établissement, fleuron du système pénitentiaire canadien, avait été tout spécialement construit en 1968 pour accueillir les prisonniers spécialistes de l’évasion. Soixante-cinq gardiens y surveillaient soixante-deux détenus. Chaque cellule était un bloc de béton privé de fenêtre. Au plafond, une vitre blindée et incassable permettait aux gardiens de surveiller les hommes en surplombant les
cellules. Une petite trappe grillagée était aussi prévue pour le gazage de tout détenu qui aurait le moindre geste de révolte. La lumière fonctionnait vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Les miradors, quand à eux, étaient pourvus d’armements sophistiqués, de l’avis de tous, il était impossible de s’évader de Saint-Vincent-de-Paul. Cependant, Mesrine observa que le lundi matin, les gardiens avaient tendance à somnoler dans les miradors.
Le 21 août 1972, à l’heure de la promenade, Mesrine et cinq autres hommes s’évadèrent du pénitencier en sectionnant les clôtures successives. L’un fut vite repris, mais les autres atteignirent l’autoroute toute proche ou ils arrêtèrent deux voitures pour s’enfuir à vive allure. Cette évasion spectaculaire fit la une des journaux et déclencha un débat national sur la sécurité des prisons.
Mesrine regagna Montréal ou il retrouva Jean-Paul Mercier, un autre évadé du 21 août. Ce dernier purgeait, au moment de sa fuite avec Mesrine, une peine de vingt-quatre ans pour meurtre et enlèvement. Comme Mesrine, il avait déjà une évasion à son actif. Le 28 août, soit une semaine seulement après leur évasion, les deux hommes attaquèrent la Toronto Dominion Bank à Montréal, avant de se lancer dans un projet d’une audace folle : Attaquer le pénitencier de Saint-Vincent-de Paul. Son séjour là-bas avait insufflé à Mesrine la haine des quartiers de haute sécurité (QHS), construits pour détruire le psychisme des prisonniers. Aussi avait-il décidé de retourner à la prison pour délivrer les détenus.

En approchant de la prison, le 3 septembre, Mesrine, Mercier et l’amie de celui-ci, Lizon, s’aperçurent que le plan allait être confronté à des difficultés imprévues, des gardiens supplémentaires avaient été postés tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’enceinte. Malgré tout, Mesrine ouvrit le feu sur une voiture de police dont les occupants ripostèrent immédiatement, alors que Mercier tirait sur les gardes protégeant les clôtures. Au milieu de la fusillade, les trois complices renoncèrent à leur projet. Mercier, blessé au bras et à la jambe, prit le volant tandis que Mesrine effectuait un tir de protection. A bord d’une voiture trouée de partout, les trois complices quittèrent les lieux sous une pluie de balles et
rejoignirent l’autoroute.
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MessageSujet: Re: LE LIVRE...   LE LIVRE... Icon_minitimeJeu 29 Mar - 6:12

Quelques jours plus tard, dans la grande forêt qui s’étend au nord de Montréal, les deux fugitifs passaient une agréable après-midi à s’exercer au tir. Mais, sur le chemin du retour, ils furent interpellés pour un contrôle de routine par deux gardes forestiers, Médéric Côté (62 ans) et Ernest Saint-Pierre (52 ans). En ouvrant la malle arrière de la voiture, ceux-ci découvrirent un arsenal d’une douzaine d’armes à feu chargées. Les deux gardes forestiers réalisèrent alors qu’ils étaient en présence des évadés de Saint-Vincent-de-Paul, recherchés par toutes les polices du pays. Un instant plus tard, ils gisaient tous deux à terre, abattus. Pour s’assurer de leur mort, Jacques Mesrine, logea une balle dans la tête de chacun d’eux. Puis ils s’emparèrent des pistolets des gardes ainsi que d’un fusil à pompe trouvé dans leur camionnette. Ils recouvrirent les cadavres de feuilles et les abandonnèrent au bord d’une piste de terre, ou on les découvrit le surlendemain. Ces deux paisibles gardes forestiers n’avaient eu affaire, jusqu'à ce jour fatal, qu’à des braconniers.
Malgré la mobilisation générale de la police, Mesrine et Mercier, retournèrent à Montréal. Jacques réussit à transmettre une lettre à Jeanne, alors en prison, lui proposant d’organiser son évasion. Mais elle refusa, préférant purger sa peine. Mesrine et Mercier reprirent rapidement leurs activités criminelles. Les deux hors-la-loi n’avaient pas froid aux yeux, ils attaquèrent à nouveau une banque, trois jours après leur première visite. Cette récidive était une pure provocation de la part de Mesrine : Celui-ci n’avait pas apprécié la grimace d’une caissière au moment ou ils quittaient la banque. Cette fois, ce fut elle qui dut vider les caisses et Mesrine la menaça d’une troisième visite en cas de nouvelle grimace.

Au terme de nombreux autres braquages de banques, Mesrine et Mercier décidèrent de se rendre aux Etats-Unis, d’ou ils pourraient gagner l’Amérique du Sud. Ils voyagèrent accompagnés de Lizon et de Joyce Deraiche, la nouvelle amie de Mesrine. Cette jeune femme de vingt ans avec rencontré Jacques alors qu’il se dissimulait sous l’identité de Bruno Dansereau, et n’avait pas tardé à succomber à son charme. Au Venezuela, le petit groupe s’installa dans une luxueuse villa non loin de Caracas. Toutefois, Lizon devant subir une intervention chirurgicale, Mercier la raccompagna au Canada. Peu après, Mesrine apprit par des policiers vénézuéliens qu’Interpol était sur sa trace et que sa sécurité n’était plus assurée. En décembre 1972, ne sachant plus ou sa cacher, Jacques et Joyce s’envolèrent pour l’Espagne, ou ils louèrent une voiture avant de rentrer tranquillement en France.

Jacques Mesrine retrouva son pays avec joie. Bien qu’il fût recherché par toutes les polices du Monde. Il renoua avec le milieu pour reprendre ses activités de gangster et retrouver ainsi son ancien rythme de vie. Par mesure de sécurité, il devait disposer de plusieurs bases de repli, au cas ou l’une d’entre elles serait découverte par la police. IL loua un pavillon à Mantes-la-Jolie, dans la région parisienne, puis il contacta le cousin de Guido afin de reformer une équipe. Mesrine se constitua un arsenal complet et se procura des faux papiers. Tout cet équipement était très onéreux, aussi ne tarda-t-il pas à reprendre la ronde des casses et des attaques à main armée. « Toujours en douceur, jamais de violence, sauf en cas de face à face avec les flics ».
Mais la police repéra son pavillon et, échappant de justesse à une arrestation, Jacques changea à nouveau d’identité : Il devint Nicolas Scaff, architecte. Il emménagea dans un appartement à Boulogne-Billancourt, petit détail qui peu faire sourire... Il était le locataire d’un juge en poste à l’étranger. Pourtant, c’est une imprudence qui le conduisit à son arrestation. Le 5 mars, il entra dans un bar, le Dixie, prés de la place de la Madelaine. C’était un établissement tenu par un indic avec lequel Mesrine avait un vieux contentieux à régler. L’affaire tourna mal, tandis que Mesrine brisait les bouteilles et les glaces derrière le comptoir, tout en menaçant les clients de son Colt 45, un policier tenta d’intervenir, Mesrine ouvrit le feu et le blessa grièvement. Mesrine parvint à s’enfuir en braquant un taxi. La police, sous les ordres du commissaire Tour, sut profiter de l’agitation provoquée par l’affaire. Les proches de Jacques furent filés, et trois jours plus tard, sa planque était localisée. Les policiers se postèrent alors devant son appartement de Boulogne et attendirent patiemment. Le 8 mars, les policiers maîtrisèrent Mesrine dans le hall de son immeuble. L’opération fut réalisée avec rapidité et efficacité, sans effusion de sang. « Grand Seigneur », Jacques Mesrine félicita les forces de l’ordre pour leur beau travail. Il leur offrit même du champagne pour fêter leur réussite. Après son arrestation, il fit la une de tous les journaux. Les policiers avaient découvert un véritable trésor dans son appartement, argent liquide, chèques de voyage, faux passeports et armes à feu. Au cours de son interrogatoire, Jacques déclara, sur un ton qui se voulait ironique, avoir commis trente-neuf meurtres. Si les policiers se montrèrent sceptiques, ces fanfaronnades étaient parvenues à la presse, qui les amplifia. Mesrine fut ensuite transféré à la prison de la Santé. Avant son départ, il se tourna vers le commissaire Tour et lui lança :
« Vous voulez parier que dans trois mois je serai dehors ? »
Le commissaire s’était trompé en tenant cette dernière affirmation pour de la pure provocation. Prévoyant, Mesrine avait en effet déjà procédé à une reconnaissance des lieux au tribunal de Compiègne, ou il savait qu’il comparaîtrait en cas d’arrestation. Le 6 juin 1973, il y fut effectivement conduit pour répondre d’une accusation mineure : (L’émission, six ans plus tôt, de chèques sans provision).

Tout avait été préparé dans les moindres détails. Un complice avait introduit un pistolet dans les toilettes des avocats. Après avoir simulé une crise de dysenterie, Mesrine se rendit aux toilettes, se saisit du Luger 9mm dissimulé sur la chasse d’eau, cacha l’arme dans sa ceinture, et regagna le tribunal. Au début du réquisitoire, il sortit son Luger et le braqua en direction du juge. Pris en otage, celui-ci fut traîné dans la cour du palais de justice, ou un complice attendait au volant d’une Alfa Roméo. Dès que le juge fut relâché, une fusillade éclata. Blessé au bras, Mesrine eut juste le temps de s’engouffrer dans le véhicule conduit par son ami. Tous deux gagnèrent une ferme isolée, prés de Meaux. Jacques Mesrine venait de réussir sa troisième évasion. Alors qu’il était l’homme le plus recherché de France, Mesrine déguisé en médecin, rendit une ultime visite à son père hospitalisé. Moins de quinze jours plus tard, Joyce le rejoignit et ils s’installèrent tous deux dans un appartement de Trouville. Mesrine était méconnaissable, cheveux courts, barbe épaisse, vêtements de sport et, sympathisa là-bas avec un inspecteur de police qui ne se douta de rien.

En septembre, à l’annonce du transfert de Janou en France, il se sépara de Joyce qui retourna au Canada. Peu de temps après, il regagna la capitale pour y accomplir de nouveaux hold-up. Il avait mis au point la tactique suivante : Il attaquait le même jour successivement deux endroits différents. Le 27 septembre 1973, lors d’un premier hold-up, le numéro d’immatriculation de la voiture à bord de laquelle Mesrine et ses complices prenaient la fuite fut relevé, les policiers repérèrent le véhicule au moment ou la deuxième attaque était en cours. Mesrine s’échappa, mais l’un de ses hommes fut blessé et les forces de l’ordre arrêtèrent le chauffeur, Pierre Verheyden. Celui-ci allait fournir aux enquêteurs des renseignements décisifs. Sur ces indications, les policiers se dirigèrent vers la nouvelle planque de Mesrine, rue Vergniaud. Une unité de tireurs d’élites de la brigade antigang prit position autour de l’appartement. Le commissaire Robert Broussard, responsable des
opérations, ordonna à ses hommes d’investir l’immeuble et somma Mesrine de se rendre.
Piégé, Mesrine demanda un délai, le temps de brûler des documents compromettants, au terme duquel il se rendit. Il offrit de nouveau du champagne aux policiers et trinqua avec le commissaire Broussard.
Cette reddition théâtrale lui valut les honneurs de la presse. Bientôt, les affabulations au sujet de Mesrine monopolisèrent la une des journaux. Mesrine en profita pour poursuivre quatre organes de presse en justice pour diffamation, il espérait une comparution, cette fois comme plaignant, en correctionnelle. Grâce à des complices, il comptait réitérer le coup de Compiègne. Mais la lenteur de la justice en France le fit renoncer à son projet. Incarcéré à la prison de la Santé, il n’avait qu’une idée en tête : Trouver le moyen d’une évasion. Trois ans et demi allaient s’écouler avant qu’il ne pénètre à nouveau dans une salle de tribunal. Durant cette longue attente, Mesrine rédigea son autobiographie, « L’instinct de mort ». Soumis à des conditions de détention très éprouvantes, il souhaitait les dénoncer publiquement et entamer un long combat sur ce sujet.
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MessageSujet: Re: LE LIVRE...   LE LIVRE... Icon_minitimeJeu 29 Mar - 6:16

Le 3 mai 1977, dès l’ouverture de son procès, il se comporta comme un grand acteur effectuant un retour triomphal sur les planches à l’issue d’une longue absence. Il joua son rôle avec talent, devant des journalistes et un public subjugués, et affichait l’air confiant et énergique d’un véritable chef militaire. Il lançait des clins d’œil aux journalistes, souriait à une avocate. Lorsque lecture fut faite de la liste de ses faux papiers d’identité, Mesrine se tourna vers le juge Charles Petit et lui affirma qu’il pouvait en faire confectionner à son nom pour le lendemain matin. Ensuite, il extirpa de son noeud de cravate un moulage en plâtre des clés de ses menottes. Mesrine jeta le moulage dans la foule plus qu’enthousiaste. Ces multiples facéties amusèrent modérément le juge. Condamné à vingt ans de réclusion
criminelle, Mesrine était résolu à ne pas purger l’intégralité de sa peine. La prison parisienne de la Santé, ou Mesrine était détenu, avait la réputation d’être de celles dont on ne s’évade pas ! En effet, nul n’était jamais parvenu à franchir ses murs. En outre, la construction récente d’un nouveau quartier de haute sécurité (QHS), inauguré par Jacques Mesrine, réduisait encore les possibilités d’évasion. Pourtant, Mesrine allait démontrer que ces murs non plus n’étaient pas infaillibles.
Le 8 mai 1978 au matin, Mesrine fut conduit au parloir pour un entretien avec son avocate, maître Christiane Giletti. Il éloigna d’abord le gardien en lui demandant d’aller chercher des documents. En son absence, il bondit sur une chaise, ôta la grille d’un conduit de ventilation et en retira des pistolets, des pastilles de gaz lacrymogène, un couteau et une corde. Il baisa ensuite la main de son avocate et s’excusa auprès d’elle. Dehors, à proximité, un complice, François Besse, avait déjà maîtrisé un gardien, il rejoignit Mesrine qui lui donna une arme, puis les deux hommes se précipitèrent vers le prétoire voisin. Après que les gardiens présents eurent été délestés de leurs armes, de leurs papiers et de leurs clés, les deux prisonniers revêtirent en hâte l’uniforme bleu marine des gardiens de prison. En passant, ils s’adjoignirent un nouveau détenu de la Santé, Carman Rives. Dans la cour, les faux gardiens ordonnèrent à un ouvrier qui travaillait sur place de disposer son échelle contre le mur extérieur de la prison. En effet, dix jours auparavant, remarquant que des ouvriers installaient de nouvelles grilles aux fenêtres des cellules, Mesrine avait modifiés ses plans. Ce n’est qu’en voyant des (gardiens), escalader le mur que les gardes de l’enceinte comprirent qu’il s’agissait d’une évasion. Les premiers coups de feu éclatèrent alors que les fugitifs redescendaient, à l’aide d’un grappin et d’une corde, de l’autre côté du mur d’enceinte, vers la Liberté. Carman Rives, empêtré par son fusil, éprouvait les pires difficultés pour descendre à la corde. Exposé aux multiples rafales d’un pistolet-mitrailleur, Rives fut mortellement touché et tomba du mur sans un cri. Mesrine et Besse réussirent à s’enfuir sous les rafales de balles. Toujours vêtus de leurs uniformes d’emprunt, ils arrêtèrent une Renault blanche qui allait s’engager dans la rue, éjectèrent le conducteur de son véhicule, puis gagnèrent une planque située dans le quartier des Invalides. A la Santé, dans le conduit d’aération du parloir, on découvrit un autre pistolet, une grenade et un poignard. Le grappin de Mesrine avait été dissimulé derrière les rayons d’une bibliothèque. A l’évidence, les évadés avaient bénéficié d’une aide considérable. On envisagea même une complicité intérieure. L’évasion de Mesrine fit la une des médias, le président Giscard d’Estaing lui-même manifesta son mécontentement. Une chasse à l’homme de grande ampleur fut lancée.
Le 26 mai, à vingt-trois heures, Mesrine et Besse entrèrent d’un pas assuré dans le commissariat de police de Deauville. Se faisant passer pour des policiers, ils demandèrent à voir le sous-brigadier Charon, qu’ils savaient absent. En fait, ils étaient venus évaluer le nombre des policiers susceptibles d’intervenir cette nuit-là à Deauville.

Les fugitifs se rendirent ensuite directement au casino. Grâce à des cartes du ministère de la justice, dérobées lors de leur évasion de la Santé, ils accédèrent au bureau du caissier, ou, sous la menace de leurs pistolets, ils exigèrent la remise de l’argent de la caisse. L’alarme se déclencha, lorsque Mesrine et Besse entreprirent de quitter le casino, la police les attendait. Les malfaiteurs furent tous deux légèrement blessés, ainsi que deux passants, mais parvinrent à s’échapper. Une course poursuite effrénée débuta alors dans la campagne normande. La première voiture des fugitifs tomba en panne, ils en volèrent une autre. Un nouvel échange de coups de feu, alors qu’ils franchissaient en force un barrage de police, provoqua l’éclatement du radiateur, devenu incontrôlable, le second véhicule des malfaiteurs versa dans un fossé. Mesrine et Besse coururent à travers champs, s’abritant sous des arbres. Ils prirent finalement en otages les occupants d’une ferme isolée, qu’ils forcèrent à les emmener en direction de Paris. Ils achevèrent leur cavale dans un canot à rames, puis, à bord d’une nouvelle voiture volée, ils échappèrent définitivement à leurs poursuivants. Mesrine justifia son braquage suivant, un hold-up effectué contre l’agence du Raincy de la Société Générale, par un souci de justice. Cette banque avait en effet reçu une importante compensation prélevée sur le montant des droits d’Auteur que Mesrine aurait normalement dû percevoir sur « L’instinct de mort ». Révolté par la confiscation de ses droits d’Auteur, Mesrine adressa une lettre au directeur de la banque, dans laquelle il l’accusait de voler son argent et lui conseillait de ne considérer cette somme que comme un prêt involontaire et temporaire. Puis Mesrine voulut se venger du juge Charles Petit, qui l’avait condamné à vingt ans de prison.
L’enlèvement de cette célébrité du monde judiciaire lui semblait en outre être un moyen efficace de mobiliser l’attention sur sa campagne contre les quartiers de haute sécurité. François Besse refusa de participer à cette affaire. Mesrine fut donc obligé de recruter deux complices inexpérimentés. Le kidnapping échoua. L’un des proches du juge parvint à alerter la police, mais Mesrine réussit à s’enfuir. C’est avec plus de soin qu’il prépara l’enlèvement suivant. Pressé par le besoin d’argent, Mesrine résolut de s’attaquer à un riche industriel, Henri Lelièvre.
Le 21 juin 1979, se faisant de nouveau passer pour des policiers, Mesrine et son associé demandèrent au vieil homme de les accompagner au poste de police local pour les aider dans le cadre d’une enquête de routine. Ils l’entraînèrent ainsi vers une maison qu’ils avaient louée dans la région de Blois. Les négociations autour de la remise de la rançon durèrent plus d’un mois. Elles soulignaient la détermination des ravisseurs. Les policiers contrecarrèrent la première tentative de versement et faillirent arrêter l’associé de Mesrine. Cependant, après des menaces répétées, le fils de Lelièvre effectua un paiement clandestin, qui aboutit à la libération du vieil homme. Ce n’est qu’à ce moment-là que la police apprit l’implication de Mesrine. La rançon, de six millions de francs, donna un second souffle à Mesrine. Durant l’été 1979, il se rendit en Italie, et en Algérie. Toutefois, Mesrine savait que les numéros des billets de banque provenant du rapt d’Henri Lelièvre avaient été relevés, une fois blanchie, la somme dont il disposerait serait considérablement réduite. De
retour à Paris à l’automne 1979, Mesrine fut contraint de reprendre sa carrière, plus dangereuse que jamais, de pilleur de banques. La tension de la vie en cavale continuerait indéfiniment. Mais Mesrine était déterminé à ne plus jamais retourner en prison.
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MessageSujet: Re: LE LIVRE...   LE LIVRE... Icon_minitimeJeu 29 Mar - 6:17

Au début du mois d’août 1979, les autorités françaises prirent une initiative décisive. Une équipe spécialement chargée de lutter contre Mesrine fut créée par Raymond Barre, qui en confia la direction à l’un des policiers les plus haut placés de France : Le commissaire Maurice Bouvier. Celui-ci était désormais chargé de coordonner les efforts de trois unités spécialisées dans la lutte contre le grand banditisme, et de tenter d’éliminer les rivalités qui opposaient habituellement les différents services qu’étaient l’OCRB (Office Central de Répression du Banditisme), sous l’autorité de Lucien Aimé-Blanc, la BRI (Brigade de Recherche et d’Intervention), ou l’antigang du commissaire Broussard, et le BRB (Brigade de Répression du Banditisme), dirigée par Serge Devos. Le 10 septembre 1979, Jacques Tillier, journaliste à l’hebdomadaire d’extrême droite « Minute », est enlevé par Jacques Mesrine et deux de ses complices. Mesrine, mécontent d’avoir lu un article ou Tillier l’accusait de ne pas être régulier envers ses amis, voulait donner une leçon au journaliste. Sous couvert de lui accorder une interview exclusive, il l’entraîna dans la grotte de Fleurines, entre Senlis et Creil. Après l’avoir torturé, Mesrine tira quatre balles sur Tillier qui, par miracle, survivra. Mesrine revendiqua son action en envoyant à Libération des clichés de sa victime pris dans la grotte. Il joignit aussi une note dénonçant les liens du journaliste avec la police. De fait, Tillier était un ancien inspecteur de la DST (Direction et Surveillance du Territoire). Le texte et les photos déclenchèrent un tollé général. La presse
qui hier encore, défendait Jacques Mesrine, se déchaînait à présent contre lui. Retrouvé nu et blessé au bord d’une route, Tillier fut transporté à l’hôpital. Interrogé par la police, il donna le signalement de l’un des complices de Mesrine. Selon le journaliste, cet homme était vraisemblablement un ancien détenu des QHS, ou il aurait rencontré Mesrine. Il avait en outre un fort accent marseillais et ses propos étaient teintés d’idéologie gauchiste. La police commença alors un véritable travail de fourmi, il s’agissait de retrouver, à partir des fichiers de prisons, les détenus avec qui Mesrine avait pu être en contact lors de ses séjours dans les QHS. Parmi les dizaines de suspects possibles, seul un certain Charles Bauer semblait correspondre au signalement donné par Tillier. L’enquête venait de franchir un pas décisif...

L’examen du passé de Bauer révèle qu’en prison, il recevait la visite d’une certaine Renée Gindrat. Il passait de longs moments avec elle à parler de politique. On se mit à rechercher la jeune femme qui avait étrangement disparu au moment de la sortie de Bauer. Le dernier domicile connu de Renée Gindrat, dans la région de Caen, est vide. En revanche dans sa boite aux lettres de la MAIF. Une rapide enquête auprès de la mutuelle des enseignants permet de savoir que Renée Gindrat assure une Ford et une Renault 14. La même voiture que celle qui a emmené Tillier dans la grotte de la région de l’Oise. Grâce au numéro d’immatriculation de la voiture, on retrouve sa carte grise. Une adresse parisienne y est mentionnée. Les policiers s’y précipitent, mais Renée Gindrat a une fois encore disparu. Mais si la jeune femme a donné une fausse adresse à Paris, elle habite probablement dans la capitale, c’est ce qu’estime les enquêteurs de l’OCRB. Et si elle habite Paris et qu’elle possède une voiture, il y à de grandes chances qu’elle reçoive de temps en temps une contravention.
L’ordinateur central de la préfecture de police est interrogé. Il sort huit contraventions impayées, toutes délivrées autour de la gare Saint-Lazare. Une véritable toile d’araignée est mise en place dans le quartier. Au bout de trois jours, les inspecteurs repèrent dans un parking de la Trinité une Renault 14 dont la plaque d’immatriculation correspond à celle de la MAIF. Quelques heures plus tard, un grand moustachu s’installe au volant. C’est Charles Bauer. A ses côtés prend place Renée Gindrat. Ils sont immédiatement pris en filature. La police découvre que le couple habite au 101, rue Saint-Lazare. L’immeuble est mis sur écoute.

Le 28 octobre 1979, les enquêteurs interceptent une conversation banale entre Bauer et un homme. Il s’agit de Jacques Mesrine à l’autre bout du fil, cela ne fait aucun doute. Les deux hommes doivent se rencontrer dans le XVIIIe arrondissement. La police prend Bauer en filature. Dix minutes plus tard, celui-ci les mène dans le quartier de la porte de Clignancourt et pénètre au 37, rue Béliard. La police attend et voit Bauer ressortir, en compagnie d’une jeune femme et d’un vieillard qui n’est autre que Jacques Mesrine, accompagné de son amie Sylvie Jeanjacquot. La filature reprend. Mesrine, Bauer et Sylvie se dirigent vers le boulevard Ornano. A quelques mètres de Mesrine, les commissaires Broussard et Pelegrini observent de l’intérieur d’une camionnette banalisée. A plusieurs reprises, ils songent à intervenir, mais ils savent Mesrine armé, et renoncent. Ils sont conscients que Mesrine est prêt à tout. De plus, lors de ses interviews, Jacques Mesrine à plusieurs fois souligné sa ferme volonté de ne pas être pris par la police et de ne pas retourner en prison. Il se déclarait décidé à utiliser ses armes, même en présence d’innocents. Après une demi-heure de flânerie dans les magasins de Barbès, Mesrine et Sylvie rentrent chez eux, rue Béliard, alors que Bauer rejoint son domicile. Le quartier de la rue Béliard est alors cerné, et une longue attente commence. Des dizaines d’inspecteurs surveillent l’immeuble, les uns déguisés en balayeurs, d’autres en livreurs ou facteurs. Un dispositif est mis en place, six camionnettes banalisées et un camion bâché dissimulent une quarantaine de policiers. Durant deux jours, rien ne se passe. La tension monte. Les policiers commencent à envisager de prendre d’assaut l’appartement où habite Mesrine.

C’est finalement le Vendredi 2 Novembre 1979, vers 15 heures, que Jacques Mesrine et Sylvie Jeanjacquot se décident enfin à sortir de chez eux. Il est vêtu d’un blouson de cuir et porte une valise, alors que son amie serre un caniche blanc dans ses bras. Le couple semble partir en week-end. Ils montent dans une BMW marron garée rue Béliard. La voiture se dirige vers le boulevard périphérique et s’arrête au feu rouge, place de la Porte de Clignancourt, tout prés du marché aux puces. Le camion bâché de la police est venu couper la route de la BMW, alors que le feu passait au vert, la bâche s’est soulevée et des rafales de mitraillettes et de revolvers ont éclaté. Les balles traversèrent le pare-brise de la voiture et Mesrine fut tué sur le coup. Son corps s’affaissa sur le volant. Une voiture vint se placer à côté de la BMW. Un homme armé se pencha par sa fenêtre et tira une dernière balle dans la tête de Mesrine. Sylvie Jeanjacquot, grièvement blessée, survécut à la fusillade.
Le quartier fut immédiatement bouclé par les forces de l’ordre mobilisées pour l’opération. La foule de badauds, qui affluait porte de Clignancourt, fut repoussée en dehors d’un périmètre de sécurité. Un grand soulagement et une certaine jubilation se lisaient sur le visage des policiers. Certains se donnaient l’accolade. Le corps de Jacques Mesrine, retenu par sa ceinture de sécurité, demeura plus d’une heure dans la voiture, constituant une cible parfaite pour les photographes en mal de sensations. Nul ne semblait vouloir le toucher, comme si, personne ne pouvait croire que la traque de l’homme le plus recherché de France était terminée. Finalement, à 16h20, la police enleva le cadavre de Mesrine.
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MessageSujet: Re: LE LIVRE...   LE LIVRE... Icon_minitimeJeu 29 Mar - 6:19

Quelques minutes plus tard un message, transmis par la préfecture de police, annonça que Jacques Mesrine avait été tué et qu’aucun policier n’avait été blessé.

Le jour de la mort de Jacques Mesrine, à 18h30, les hommes de l’OCRB donnaient une conférence de presse sous les lambris dorés du Ministère de l’Intérieur. Maurice Bouvier, visiblement mal à l’aise, tentait de s’expliquer :
« Nous savions que Mesrine était armé, il avait notamment deux grenades défensives dans un sac à ses pieds. Nous ne voulions pas prendre le risque de le laisser tirer dans la foule. Ou sur nous. Voilà pourquoi nous avons ouvert le feu, SANS SOMMATION ».
Face à ces explications la presse s’indigna. Les arguments des médias firent parfois mouche : Les policiers ne peuvent utiliser leurs armes qu’en cas de légitime défense.
Jacques Mesrine à été EXECUTE sans être jugé, la loi à été bafouée. S’appuyant sur les photos du pare-brise de la BMW et sur le type d’armes utilisées (des carabines Ruger fabriquées aux Etats-Unis pour la police française, et alimentées par des chargeurs de trente cartouches de calibre 5,56), la presse tenta de prouver que le guet-apens n’avait comme seul objectif que de TUER, Jacques Mesrine, sans lui donner la possibilité de se rendre.
Le lendemain de la mort de Mesrine, ce fut au patron de l’OCRB, Lucien Aimé-Blanc, de s’expliquer. Il souligna que les policiers n’étaient pas des tueurs, mais des fonctionnaires qui auraient préféré arrêter Mesrine vivant. Cependant, le trouble persista. Dans la presse, le sourire du commissaire Broussard, posant à côté de la BMW criblée de balles, ne fit qu’accentuer le malaise. Et pourtant : La mère et les enfants de Jacques Mesrine déposèrent une plainte contre x, pour assassinat. Selon leur avocat, le guet-apens était organisé pour donner la mort. Il y aurait donc bien eu homicide volontaire, selon les termes de l’article 296 du code pénal. Mais aucune poursuite ne fut engagée.


-J’ai eu la vie que je souhaitais, pleinement remplie. Que les flics m’aient assassiné ou pas, c’est possible. En réalité, la question ne se pose pas. Face à un type comme moi, il n’y à pas de cadeau à faire. Je n’en ferais pas de mon côté. Ma mort n’est pas plus stupide que si j’étais mort au volant d’une voiture...
*Jacques Mesrine.
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MessageSujet: Re: LE LIVRE...   LE LIVRE... Icon_minitimeJeu 29 Mar - 6:23

DROIT DE REPONSE :

-Oui, nous avons tué Jacques Mesrine le vendredi 2 novembre 1979.
-Oui, j’aurais préféré une autre issue...
-Non, nous n’avions pas le choix !

-Avais-je reçu l’ordre de (l’EXECUTER), comme on l’a si souvent prétendu ? Faux. La petite phrase de Maurice Bouvier : « il faut en finir » A été sortie de son contexte.
-La police ne lui a-t-elle laissé aucune chance ? Faux. Bien sûr, tout comme Lucien Aimé-Blanc, je souhaitais l’arrêter sans effusion de sang et, pourquoi pas, avec panache, comme la première fois. Je pensais d’ailleurs qu’en me voyant arriver de trois quarts face, il aurait admis sa défaite. La mission initiale des inspecteurs du camion était de le tenir en respect pour nous protéger au moment de l’arrestation. L’un des policiers à crier : « Police ! Ne bouge plus ! » alors que nous nous précipitions vers la BMW. C’est à cet instant qu’il à eu sa chance, lorsque nous lui avons fait comprendre qu’il était piégé. Entre le moment ou il a vu les policiers au sol et celui ou il s’est baissé vers les grenades, il s’est écoulé deux à trois secondes. Cela peut paraître extrêmement bref, mais c’est Mesrine qui à décidé qu’il en soit ainsi. Constatant qu’il était coincé, il a ouvert la portière et essayé de saisir au moins une grenade. Les quatre tireurs du camion ne lui en ont pas laissé le temps. On ne peut pas leur reprocher d’avoir ouvert le feu pour nous protéger. Je maintiens qu’ils ont réagi comme ils devaient le faire dès lors que Mesrine s’était baissé vers sa sacoche.

-Avons-nous utilisé des carabines spéciales, interdites en France ? Trois des quatre policiers du camion étaient équipés de carabines de marque Ruger (calibre 5,56 mm), le quatrième avait un pistolet-mitrailleur Uzi (calibre 9 mm). Ces armes, effectivement très puissantes, et les munitions adéquates (des balles perforantes), étaient utilisées depuis des années par différents services, en France et à l’étranger. Mesrine avait suffisamment prévenu qu’il disposait d’un pare-brise renforcé et de grenades pour que nous prenions nos dispositions.

-Fallait-il lui laisser la possibilité de se défendre ? Cette question, ahurissante en soi, a été posée en public. Alors, puisqu’il faut y répondre, autant le faire clairement : La France n’est pas le Far West et Jacques Mesrine n’a pas eu la possibilité de se défendre, juste celle de se rendre, la seule qui vaille dans un Etat de droit. Et puis, parler d’assassinat, c’est n’avoir rien compris à sa personnalité ni à ses principes. Entre nous, les règles étaient définies depuis longtemps... Pour l’un comme l’autre. Je ne les ai pas enfreintes :
« Le premier qui tirera aura raison ! » dixit Mesrine.

-Les policiers ont-ils tiré de trop nombreux coups de feu ? Dix-huit balles ont été tirées au même instant, en rafales, par les occupants du camion, ainsi qu’un coup de feu par un policier au sol. C’est trop, je le concède. J’avais totale liberté pour choisir le moment et la méthode d’intervention. Je l’ai fait en mon âme et conscience. Même si, je n’ai pas tiré le moindre coup de feu, je suis le responsable de la mort de Jacques Mesrine.
*Commissaire R.Broussard.

-Jacques Mesrine... A simplement eu la vie qu’il avait choisie, la fin qu’il avait imaginée, la mort qu’il avait souhaitée : l’arme à la main.
*Commissaire R. Broussard.

-C’était un garçon qui avait l’air tout à fait loyal. C’est-à-dire : Tout à fait franc, tout à fait carré. On s’est un peu mesurés les premières fois ou l’on s’est rencontrés, parce que je voulais être le patron et qu’il ne voulait pas de patron. Et l’on c’est très bien entendu, très rapidement...
*Monique Smadja Epstein- (avocat)

-Mesrine était quelqu’un d’extrêmement intelligent, en plus il était charmant, quand il le voulait. Mais à côté de ça, c’était un mégalomane totale, un paranoïaque... Il fallait qu’il soit le plus grand gangster qui n’est jamais eu lieu, pour lui Alcapone etc, c’était en dessous. Il n’avait pas pu être un grand archithèque, ni un grand flic, çà c’était un des regrets de sa vie, donc à partir du moment ou il avait choisi la délinquance, il était devenu un bandit il fallait qu’il soit un grand bandit et tout tournait autour de ça. Ce qui lui donnait aussi des côtés très inquiétants.
*Jean-Louis Pelletier- (avocat)

-La vraie, vraie traque ce situe après la tentative d’assassinat de Jacques Tillier (journaliste à Minute), dans la forêt d’Alaque prés de Creil. C’est-là, qu’est le point de départ de la traque qui allait aboutir à l’arrestation de Mesrine... Enfin, à l’élimination de Mesrine.
*Charles Pellegrini- (commissaire à l’OCRB)

-Il s’agit de catégorie de gens extraordinairement dangereux, et devant lesquels l’indulgence n’a pas court...
*Alain Peyrefitte- (garde des Sceaux)

-C'est-à-dire que... Qu’on recherchait Mesrine pour le tuer ! On ne la pas trouvé, bien évidemment.
*Lucien Aime-Blanc- (chef de l’OCRB)

-Lorsque Mesrine c’est vu entouré de voitures, il à entrouvert sa portière nous savions qu’il avait avec lui des grenades défensives et effectivement les constatations ont permis d’établir qu’il avait dans une sacoche ouverte à ses pieds, deux grenades défensives. A partir de ce moment-là, nous ne pouvions pas le laissé utiliser ses grenades et nous avons été amenés à tiré.
*Maurice Bouvier- (directeur de la police Judiciaire)

-Non seulement on à tiré les premiers, mais aussi sûr une femme qui était à côté de lui. Peut-être parce qu’on voulait supprimer un témoin ? Et que elle aussi on à voulu la tuer. Donc, ça c’est passé de cette manière-là.
*Gilles Millet- (journaliste à Libération)

-S’il était sorti en levant les mains, la situation aurait été tout à fait différente...
*Maurice Bouvier- (directeur de la police Judiciaire)

-Il ne lui on pas laisser le temps de lever les mains, ils on mitrailler tout de suite ! Comment voulez-vous qu’il ait eu le temps de les levées les mains.
*Sylvia Jeanjacquot- (la compagne de Mesrine)

-Peut-être qu’on aurait pu faire autrement... Mais on ne la pas fait. Peut-être que ? Et j’avoue, que si j’avais été responsable de cette opération, je me serais fait beaucoup de soucis.
*Lucien Aime-Blanc- (chef de l’OCRB)

-Pendant une heure, deux heure... Alors que c’est un mort. Qu’on doit le respect à une dépouille, personne n’a voulu déposer un drap ou une couverture sûr son visage, et qu’il à été livrer en pâture, aux photographes, au public, à tous ce qui pouvait passer à ce moment-là. Comme une sorte d’exorcisme...
*Isabelle Pelletier- (journaliste à Paris-Match)

-Ca, je dois dire que, que cette assassinat ma écoeuré, et m’écoeure encore avec le recul. Et cette espèce de danse du scalp du policier à deux pas du cadavre est une image qui pour moi reste insoutenable. Le prendre vivant, c’était peut-être plus spectaculaire, plus humain. Mais c’était aussi lui offrir une nouvelle tribune sur un nouveau procès, (on avait l’expérience du premier procès). Avec tant de mois de cavale, avec la lutte des quartiers de Haute Sécurité, avec la perspective des élections Présidentiels qui s’annonçait, je crois que tout çà était un risque qu’on n’a pas voulu prendre.
*Jean-Louis Pelletier- (avocat)

-Je ne vivais pas avec l’ennemi public N°1- Je vivais avec Jacques... Il était gentil, très généreux, très galant, tendre, il avait beaucoup de qualités. Ont parlaient de plein de choses, mais pas vraiment de sa vie de gangster. C’était comme ça, il y avait la vie privée et il partait travailler, son travail c’était d’être l’ennemi public N°1-
*Sylvia Jeanjacquot- (la compagne de Mesrine)


-Dès l’instant ou je suis mort... Je ne suis plus coupable de rien !
*Jacques Mesrine.
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MessageSujet: Re: LE LIVRE...   LE LIVRE... Icon_minitimeJeu 29 Mar - 6:27

SOCIETE - JUSTICE

Jeudi 30 mars 2000

La chambre d’accusation de la cour d’appel de Paris décide ce jour, d’enterrer ou non le dossier sur la mort de Jacques Mesrine.Vingt et un ans après, le feuilleton Mesrine ressurgit post mortem. La justice se penche (enfin) sur les conditions dans lesquelles Jacques Mesrine a été abattu par la police le 2 novembre 1979.
L’ex, ennemi public numéro un, introuvable pour les policiers, mais pas pour les journalistes de Paris Match ou de Libération, qui contribuèrent à en faire une vedette, voire un personnage de légende, dans la lignée des Robins des Bois et autres Cartouche. Mesrine était sensé voler les riches sans jamais tuer. La réalité était sensiblement différente.

Le 2 novembre 1979, à 15h 30, et ce, pendant que les policiers exultent, se congratulent devant le cadavre de Jacques Mesrine, face aux objectifs des photographes. (La mort quasiment en direct d’une vedette ! ). Chaque société se donne le héro qu’elle mérite. Le préfet de police Christian Bonnet informe le président de la République de la réussite de l’opération. Valéry Giscard-d’Estaing était tenu constamment informé du déroulement de la traque de Mesrine. Mort, ou exécution hors la loi ? La cour d’appel de Paris aura à apprécier si les hommes du commissaire Robert Broussard ont effectivement respecté les règles qui s’imposent à tout policier en cas d’interpellation. Y a-t-il eu sommations ? A-t-on laissé à Jacques Mesrine la possibilité de se rendre ?

La police a déjà implicitement reconnu qu’elle avait abattu Mesrine sans lui laisser la moindre chance. Il ne fallait pas lui permettre de sortir une arme ou même de dégoupiller une de ces grenades défensives dont-il ne se séparait que rarement. On peut cependant douter que les magistrats osent resituer l’exécution de Jacques Mesrine dans le contexte de ce mois de novembre 1979, particulièrement glauque. On sait aujourd’hui que les hommes du commissaire Broussard avait (logé) Mesrine plusieurs jours avant son exécution. Pourquoi ont-ils choisi d’intervenir en plein milieu d’un carrefour très fréquenté, à une heure de grand passage, plutôt que de le neutraliser chez lui ? Son compagnon de cavale, Charles Bauer confiera un peu plus tard :
- « Mesrine et moi, nous allions faire un footing en survêtement, chaque matin, dans le bois de Boulogne. Nous n’étions pas armés. Les policiers qui, je le sais maintenant, nous avaient repérés, pouvaient nous cueillir sans problème. Pourquoi ne l’ont-ils pas fait ? ».
Question pertinente à laquelle il n’a été apporté aucune réponse sérieuse. Pourquoi la police a-t-elle attendu le 2 novembre 1979 et pourquoi a-t-elle opté pour une mise à mort aussi spectaculaire et, dangereuse pour les passants ?

N’était-ce pas pour reléguer au second plan une actualité extrêmement gênante pour le pouvoir giscardien ? Au moment où Mesrine était abattu, des milliers de personnes défilaient devant le cercueil du Ministre du Travail, Robert Boulin, exposé dans le hall de la mairie de Libourne (Gironde), transformée en chapelle ardente. Le 3 novembre 1979, les obsèques du Ministre se déroulaient au cimetière de Villandraut. La mort du ministre, gaulliste mais antichiraquien, avait bouleversé la France. Mis en cause dans une affaire immobilière, ce Ministre devenu gênant, avait été retrouvé sans vie, dans cinquante centimètres d’eau, en forêt de Rambouillet. Avant même qu’une enquête ne soit ouverte, les médias avaient reçu et répercuté l’information selon laquelle il s’agissait d’un suicide par noyade. La lumière n’a jamais été faite sur les circonstances de la mort de Robert Boulin. La thèse officielle du suicide est contredite par plus de quarante invraisemblances ou anomalies. Manipulé comme une marionnette, Jacques Mesrine aurait donc servi, les intérêts du pouvoir qui l’avait institué : Ennemi public N°1.

On peut douter que les magistrats de la cour d’appel lui décernent une médaille à titre posthume, ou même, qu’ils permettent la réouverture d’un dossier sulfureux…
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MessageSujet: Re: LE LIVRE...   LE LIVRE... Icon_minitimeJeu 29 Mar - 6:30

SOCIETE - JUSTICE

La Cassette.

Vingt trois ans après sa mort, le dossier Jacques Mesrine n’est toujours pas refermé. Après la nomination, en novembre 2002, de Baudoin Thouvenot, un nouveau magistrat chargé de l’enquête sur les circonstances de la mort de l’ex, ennemi public N°1, on apprend aujourd’hui qu’un film sera projeté dans le bureau du juge. Le document, tourné en super 8, et d’une durée de quatre minutes dix, a été réalisé le jour de la disparition de Mesrine par un inspecteur divisionnaire qui participait au dispositif policier monté pour le filer. Selon des sources proches du dossier, le fonctionnaire avait pris sa caméra de son propre chef. Que contient ce film ? Resté 23 ans dans les oubliettes du palais de justice de Paris. On peut s’interroger sur le circuit sinueux qu’il a pu prendre...

La bobine, placée sous scellées et transmise au procureur de la République de l’époque, a été curieusement (oublié). Un mois et deux jours après, l’auteur du film envoie un rapport à son supérieur, le commissaire divisionnaire à l’Office central de répression du banditisme ( OCRB ) lui indiquant l’existence de cette cassette. Mais pour des raisons encore inconnues, la note n’a été versée à la procédure que le 1er juin 2001. Le 27 décembre 2001, l’avocate des enfants de Jacques Mesrine, Me Martine Malinbaum, fait une demande d’acte pour que ce film soit versé au dossier. Pour la famille de Jacques Mesrine, l’affaire est d’importance : Marqués par une incroyable série de bizarreries procédurales, pas moins de dix juges se sont succédé pour instruire la plainte déposée pour Assassinat, dix jours après la fusillade, par la mère et la fille de Mesrine. Lesquelles soutiennent que, le 2 novembre 1979, Jacques Mesrine a été tué sans sommation par les policiers.

- « Si les images sont exploitables, c’est plus parlant que tous les témoignages », déclare Me Malinbaum. En ne levant pas, loin s’en faut, les derniers doutes existants sur les circonstances de la mort de Jacques Mesrine, la projection du film dans le bureau du juge Thouvenot en charge du dossier, n’a fait qu’accroître les convictions des proches de la famille de Mesrine. Le document a semble-t-il laissé sur leur faim l’ensemble des personnes présentes dans le bureau du magistrat. On y voit très rapidement des images prises avant l’assaut ainsi que d’autres scènes après les tirs, documents qui ont déjà été diffusées à de multiples reprises. Mais pas une seconde sur l’instant clé de la fusillade qui à coûté la vie à Jacques Mesrine.
- « On voit exactement les mêmes images que celles diffusées à l’époque par les télés, sauf qu’elles sont de moins bonne qualité. Ce n’est qu’un vulgaire montage… » a déclaré Bruno Mesrine, s’affirmant très déçu.
- « Il s’agit d’un film en couleurs, sans son et de qualité médiocre », a ajouté Me Malinbaum. Et l’avocate d’asséner ses vérités.
- « Il est évident qu’il manque une partie du film… », lâche-t-elle. Pour elle, c’est sûr, les bandes n’ont pas été placées sous scellés.
- « Pourquoi n’a-t-on retrouvé que quelques minutes sur les deux pellicules super 8 ? ».
S’interroge-t-elle. Projeter ce film a consisté pour le fils de Mesrine, à se moquer sans élégance : faire croire que ce film était de la dynamite ! Et, en fait, rien.
- « Je ne vois pas ce qu’il y a de problématique à reconnaître une bonne fois pour toutes qu’il s’est agi d’une exécution ! », conclu Bruno Mesrine.

- « A l’aube du 28e anniversaires de la mort de Jacques Mesrine, le 2 novembre 1979, sous les balles policières, son nom résonne toujours riche en significations, en émotions et en interrogations. Ce (gangster, braqueur de banques), aux exploits spectaculaires et à la morale de justicier est devenu de son vivant et au-delà de sa mort, une figure emblématique de l’insoumission, de la rébellion, voire de la liberté en action. La bataille entre Jacques Mesrine et la police, n’est pas tout à fait terminée. Elle se poursuit sur le terrain judiciaire… »

Pascal.
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